Lorsque les réunions sont trop longues ou trop fréquentes, il est parfois difficile de se concentrer sur le travail collaboratif, surtout si les équipes ne partagent pas le même espace physique. Donnez à vos équipes distantes et hybrides les moyens de collaborer efficacement en vous appuyant sur les informations recueillies lors de notre récente enquête sur l'état de la productivité et de la collaboration au Canada.

Travail collaboratif au Canada, au Québec et en Ontario

Les réunions sont généralement une nécessité quotidienne ou hebdomadaire pour tous les professionnels, quel que soit leur lieu de travail. La tendance du travail hybride et à distance ne faisant que s'accélérer, de nombreuses entreprises optent pour des logiciels de réunion en ligne pour aider leurs employés à collaborer. De fait, il est intéressant de se demander comment les entreprises s'assurent que leurs équipes peuvent travailler ensemble de manière efficace et à quoi ressemblent leurs réunions.

L'impact d'une collaboration inefficace peut être important : perte d'engagement des employés, ressentiment au sein des équipes et baisse de l'attention portée aux objectifs de l'entreprise et aux résultats souhaités. Pour aider les petites et moyennes entreprises (PME) à éviter ces écueils, nous avons interrogé près de 500 employés au Canada et dans le monde entier, qui travaillent de manière hybride ou à distance. Nous nous pencherons également sur les données spécifiques au Québec et à l'Ontario pour en tirer des informations plus précises relatives à ces deux provinces.

Vous trouverez la méthodologie complète et la liste des 13 pays sondés au bas de cet article.

Un employé sur cinq estime avoir trop de réunions

Au Canada, 20 % des employés interrogés indiquent qu'ils ont "trop de réunions". Le même nombre d'employés trouve également que les réunions durent trop longtemps, ce qui indique qu’une certaine proportion de Canadiens se sentent dépassés. Si la majorité des personnes interrogées disposent d'un ordre du jour pour les réunions, l'absence d'un tel document peut nuire aux performances des employés.

La lassitude des réunions au Canada

De surcroît, un contenu trop chargé peut aussi déconcentrer les employés. Seuls 8 % des salariés canadiens déclarent toujours rester concentrés pendant les réunions et constituent là une minorité.

Les causes de déconcentration pendant une réunion sont nombreuses : la durée excessive de la réunion (selon 46 % des personnes interrogées), le manque de pertinence des informations (42 %) et le fait qu'un intervenant parle trop (38 %). 

La productivité des employés en est également menacée. Assister à des réunions qui auraient pu être remplacées par un courriel ou à des réunions qui ne les concernent pas leur fait perdre du temps.

Afin de maintenir l'engagement et la productivité des employés lors des collaborations, voici quelques conseils pour mieux préparer les réunions.

  • Assurez-vous que les réunions commencent et se terminent à l'heure. Il est tentant de vouloir inclure davantage de détails dans des réunions plus longues, mais un employé désengagé ne retiendra pas ces nouvelles informations.
  • Pensez à instaurer des journées sans réunion pour que les employés aient le temps de travailler sans interruption. 
  • Au moment de programmer une réunion, définissez l'ordre du jour, l'objectif à atteindre à la fin de la réunion et la liste des participants nécessaires (non facultatifs). Cela contribuera à rendre les réunions efficaces et pertinentes pour tous.
Adoptez des habitudes efficaces
Une fois que vous avez défini une politique qui favorise la productivité et la concentration, vous devez vous y tenir. Les réunions virtuelles étant particulièrement faciles à organiser, il est facile de retomber dans le piège de réunions interminables et peu pertinentes. Des outils tels que les plateformes de motivation des collaborateurs peuvent vous donner une vue d'ensemble de l'expérience de vos employés. Certains logiciels de ce type peuvent même recueillir des commentaires quant à votre stratégie de réunion.

Les réunions vidéo emboîtent le pas au courriel comme moyen de collaboration le plus courant

Avec l'essor du travail à distance déclenché par la pandémie de COVID-19, peu se doutaient de l'impact qu’il pourrait avoir sur les collaborations professionnelles. En 2020, les plateformes de réunion telles que Google Meet et Microsoft Teams ont vu leur nombre d'utilisateurs quotidiens augmenter fortement (article en anglais). Cependant, on ignorait encore que ce type de réunion puisse un jour devenir la "nouvelle normalité". 

Quand on parle de collaboration professionnelle, c'est le courriel que l'on plébiscite le plus et on constate désormais que les réunions vidéo occupent la deuxième place des méthodes permettant de travailler avec des collègues, tant pour les individus travaillant en mode hybride que pour ceux qui travaillent entièrement à distance. De nombreuses solutions de collaboration permettent d'échanger des idées en temps réel, comme les réunions en visioconférence et les appels audio. Les logiciels de gestion de documents peuvent également servir d'espace de travail commun, en permettant de conserver toutes les mises à jour, tous les commentaires et toutes les idées dans un seul emplacement.

Principales méthodes de collaboration au travail

La productivité, sous forme de réalisation de tâches, constitue l'objectif le plus souvent cité lors des réunions, d'après les employés que nous avons interrogés au niveau national. Il est donc logique que les technologies les plus appréciées fournissent un accès rapide et facile aux collaborateurs pour leur permettre de travailler plus vite. 

Cependant, au Québec, certaines entreprises ont d'autres choses en tête au moment de planifier une réunion. Dans cette province, la collaboration est l'objectif le plus couramment cité par 27 % des participants à l'enquête. Par rapport aux répondants nationaux, les Québécois que nous avons interrogés sont moins enclins à toujours utiliser des logiciels de gestion de projets et de documents. Cela suggère que d'autres outils pourraient mieux répondre à leurs besoins en matière de collaboration ou d'échange d'idées.

Élaborez une pile technologique dédiée à la collaboration pour les employés
Comme le montre le graphique ci-dessus, les employés s'appuient sur divers outils pour collaborer, et non un seul en particulier. Il est crucial que ces outils fonctionnent bien en synergie et que les informations qui y sont partagées soient protégées. Pour en savoir plus sur le processus d'identification et d'adoption des outils professionnels les mieux adaptés à votre entreprise, consultez notre article sur les investissements technologiques (article en anglais).

Le Canada, chef de file des réunions en ligne

Parmi les 13 pays ayant participé à cette enquête, le Canada figure en tête de liste quant au nombre des lieux de travail privilégiant les réunions en ligne. Quarante-cinq pour cent des participants canadiens ont indiqué que leurs réunions se déroulaient généralement en ligne, et 40 % ont déclaré que la moitié des réunions se faisaient en ligne et l'autre moitié, en personne. Les Québécois sont plus nombreux à travailler pour une entreprise privilégiant les réunions virtuelles, si l'on en croit 52 % des participants de cette province.

Les réunions en ligne et les réunions en personne à travers le monde

Les réunions virtuelles sont aujourd'hui largement acceptées dans le monde des affaires, mais quel est le secret de leur popularité? Les participants nationaux ayant déclaré qu'ils assistent à la fois à des réunions en ligne et des réunions en personne affirment que les aspects les plus intéressants d'une réunion en ligne sont les suivants :

  • le partage d'écran (selon 64 %),
  • le partage de contenu (51 %),
  • la messagerie instantanée pendant la réunion (49 %),
  • la collaboration visuelle (34 %).

Ces fonctions encouragent la collaboration entre les participants aux réunions virtuelles. La possibilité de partager différents types de contenu tout en interagissant avec d'autres démontre que les réunions en ligne peuvent fonctionner comme un espace de collaboration, tout comme les réunions en personne.

De plus, certains types de réunions s'adaptent mieux que d'autres à un environnement virtuel. Pour les employés, il est préférable que les réunions portant sur les nouvelles importantes de l'entreprise, le lancement de projets et les séances de remue-méninges aient lieu en ligne. Les logiciels qui prennent en charge ce type d'objectifs jouent peut-être un rôle. Les logiciels intranet peuvent aider les dirigeants à diffuser des informations sur les dernières actualités de l'entreprise, les outils de gestion de projet peuvent soutenir les flux de travail, et les fonctionnalités des logiciels de réunion virtuelle facilitent la collaboration au sein d'un espace de travail commun.

Définissez la bonne politique de réunion pour les équipes hybrides
La flexibilité constitue l'un des principaux avantages d'un environnement de travail hybride : les employés peuvent choisir quand ils viennent au bureau et quand ils travaillent à domicile, ce qui signifie que leurs besoins varient constamment. La mise en place d'une communication efficace, quel que soit l'endroit où se trouvent les collègues de travail, s'avère incontournable pour gérer des équipes hybrides.

70 % des Canadiens ont des collègues dont la langue maternelle diffère de la leur

Près des trois quarts des employés travaillant à distance ou en mode hybride au Canada travaillent avec au moins quelques collègues dont la langue maternelle est différente de la leur. Seize pour cent d'entre eux déclarent avoir de nombreux collègues de ce type, ce qui révèle que les lieux de travail à distance et hybrides sont souvent diversifiés. 

Curieusement, les participants québécois sont moins susceptibles d'avoir des collègues issus de milieux linguistiques différents (61 %). Il est possible que le bilinguisme en vigueur au Québec incite les habitants à considérer autant l'anglais que le français comme des langues maternelles, ce qui réduit les différences linguistiques au travail. 

Cependant, en Ontario, les employés interrogés sont plus nombreux que la moyenne nationale à avoir des collègues dont la langue maternelle est différente de la leur. Il se peut que ce soit dû à l'afflux de nouveaux immigrants au cours des dernières années, une tendance qui pourrait augmenter le nombre de lieux de travail multilingues dans cette province.

langues maternelles differents au Canada

Lorsque des employés ayant des langues maternelles différentes doivent collaborer, il peut être nécessaire de s'assurer que tout le monde comprenne bien ce qui est dit. Il est important de répondre aux besoins des équipes multilingues au Canada, un pays qui compte deux langues officielles ainsi que de nombreuses langues non officielles. 

Le même groupe de participants à notre enquête a partagé les méthodes utilisées pour surmonter les éventuels problèmes de compréhension intralinguistiques lors des réunions :

  • un moment dédié aux questions et aux retours pendant la réunion (44 %),
  • des documents de suivi fournis après la réunion (38 %),
  • les locuteurs natifs s'efforçant de parler lentement et évitant d'utiliser de l'argot ou un registre de langue non commun (36 %).

La bonne nouvelle, c'est qu'une majorité de Canadiens sont à l'aise au moment de participer à des réunions. Cela pourrait peut-être contribuer à limiter l'impact des problèmes de compréhension tout en conservant un espace sûr au sein duquel chacun pourrait contribuer.

Cependant, une formation supplémentaire peut s'imposer pour les employés n'ayant jamais travaillé dans des entreprises multilingues. Certaines plateformes de gestion de l'apprentissage incluent des modules de formation dans ce but. Ce type de logiciel peut aussi informer les employés sur les politiques de réunion, ce qui garantit une sensibilisation culturelle et linguistique maximale à l'échelle de l'entreprise.

Travail collaboratif en mode hybride et distanciel : ce qu'il faut retenir

Bouleverser ses habitudes de travail n'est jamais chose facile. Revenons maintenant sur les tendances émergentes analysées dans cet article afin d'en tirer des enseignements utiles.

  1. Le nombre de réunions et leur durée peuvent faire la différence entre des employés engagés et des employés déconcentrés qui n'attendent que la fin de la réunion. Examinez soigneusement la manière dont votre entreprise organise des réunions et définissez les règles et les normes qui permettront à vos employés d'être plus productifs et moins débordés. 
  2. Les réunions virtuelles sont devenues monnaie courante dans les environnements de travail hybride et à distance. Optez pour des outils de collaboration qui offrent ce dont les employés ont besoin pour collaborer, et ce, où qu'ils se trouvent.
  3. Dans les organisations multilingues et diverses, il est crucial de prendre des mesures pour s'assurer que tous les employés peuvent se comprendre les uns les autres. Encouragez des habitudes qui soutiennent les individus qui ne travaillent pas dans leur langue maternelle et formez l'ensemble du personnel à ces coutumes.
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Méthodologie

Les données de l'enquête 2024 de Capterra sur l'état de la collaboration et de la productivité ("State of Collaboration and Productivity Survey") ont été recueillies en janvier 2024 auprès de 6 490 individus aux États-Unis (n = 503), au Royaume-Uni (n = 496), au Canada (n = 499), aux Pays-Bas (n = 498), au Brésil (n = 501), en Inde (n = 500), en France (n = 497), en Espagne (n = 501), en Allemagne (n = 497), en Italie (n = 500), au Mexique (n = 500), en Australie (n = 500) et au Japon (n = 498). Pour l'échantillon canadien, ont participé à l'enquête 253 personnes en Ontario et 122, au Québec. L'objectif de l'enquête était d'identifier les défis auxquels les employés sont confrontés lorsqu'ils collaborent à distance entre plusieurs pays. Les personnes interrogées ont été sélectionnées si elles étaient employées par une entreprise proposant des modes de travail hybrides ou entièrement à distance.